Programmer la date de sa fin, c'est appréhender la solitude comme jamais.
Tout d'abord c'est un acte "inadmissible" puisqu'il est contre nature : on ne se tue pas si tout va bien. Alors forcément si décision il y a, il y a incompréhension des autres. Donc volonté de ne pas en parler. Solitude.
Sur ce point j'ai franchi le cap : seuls mes chers lecteurs connaissent mon dessein. Et question solitude sur le Net, y'a pas mieux. On nous lit, on nous regarde mais on en a aucune idée. Pas d'émotion qui transpire.
Ensuite, le futur ou plutôt l'avenir n'existe plus. L'instant prime. Il ne faut surtout pas tisser des liens durables qui pourraient avoir un avenir. Sinon il y a un véritable risque de faire du mal. Volonté délibérée de ne pas s'attacher. Et paradoxalement écarter les personnes qui pourraient compter. Solitude.
Là c'est plus dur : il y a Ester que j'aime beaucoup. Et je ne sais pas encore comment je vais m'en sortir avec elle. Plus le temps passe et plus nous sommes proches. Là il y a vraiment un risque de la blesser à jamais… D'où plusieurs solutions :
- je casse avec elle le plus vite possible
- je lui dit la vérité
- je fais en sorte qu'elle ne sache jamais ce qui adviendra de moi après le 12 mai 2007
Franchement, c'est con à dire mais si quelqu'un qui me lit a un avis ou un conseil, je suis preneuse… Même si ma démarche peut faire peur… Il faut presque en faire abstraction.